Le premier vol solo

Un aboutissement

Le premier vol solo est un moment clé dans ta progression en tant que pilote d’aéro-modèle radio-commandé, marquant une étape importante dans ton apprentissage. Avant de réaliser ce vol en solo, tu dois avoir acquis une maîtrise solide des bases du pilotage : décollage, manœuvres en vol, gestion des approches (hautes et basses), finale courte, arrondi et atterrissage sur la piste.

Sur le plan psychologique, ce premier vol solo peut susciter diverses émotions, notamment l’appréhension de se retrouver seul aux commandes de l’appareil, sans la présence physique du moniteur pour intervenir en cas de besoin. Cependant, cette phase doit être abordée avec confiance, car tu as été préparé à cette étape. Le moniteur t’a guidé progressivement vers l’autonomie, en t’inculquant les compétences nécessaires pour voler en toute sécurité.

Les étapes d’un premier vol réussi

Début du vol en double commande

Le premier vol solo se déroulera généralement après un vol en double commande, où tu auras piloté sous la supervision du moniteur. Au cours de ce vol, tu auras déjà eu l’occasion de décoller et de réaliser divers exercices, confirmant ainsi ta maîtrise des phases de pilotage et des procédures de sécurité enseignées.

Le moniteur s’éloigne

Progressivement, le moniteur s’éloignera de toi tout en restant à proximité, afin de te préparer psychologiquement à être seul aux commandes de ton appareil. Pendant cette phase, tu continueras à effectuer des tours de piste et des approches, tout en profitant d’un vol plus détendu, avec des lignes droites et des virages.

Le moniteur s’éloigne d’avantage

Le moniteur pourra ensuite s’éloigner davantage, te signalant qu’il te considère désormais comme un pilote solo. Il te donnera alors la consigne de te poser lorsque cela sera nécessaire.

Le moniteur reste attentif

Pendant cette phase, le moniteur restera attentif à l’évolution du vol, en particulier lors de l’approche et de
l’atterrissage, car tu pourrais être perturbé par le sentiment d’être seul et abandonné. Il est essentiel que le moniteur soit prêt à intervenir si nécessaire et te rassurer en cas de besoin.

Appréhension de l’élève

Il est fréquent que certains pilotes ressentent de l’appréhension pendant cette phase de «sevrage», tandis que d’autres la gèrent de manière plus sereine. Si tu montres des signes de stress ou de perte de confiance, le moniteur reviendra sur certains points pour renforcer ta confiance et t’aider à surmonter ces difficultés.

Lors de ce premier atterrissage véritablement solo, le moniteur restera attentif et te conseillera sur des aspects comme le contrôle du moteur (ajustement de la puissance), la correction de l’assiette, la gestion de la pente et la surveillance de l’axe, afin de garantir une approche sécurisée.
Il est normal que tu te sentes un peu désorienté, ce qui peut parfois se traduire par une remise des gaz. Cependant, cette décision n’est pas un échec, mais au contraire, elle montre que tu maîtrises les paramètres d’approche et que tu es conscient de l’importance de la sécurité.
La procédure de remise des gaz consiste à stopper la descente et à augmenter progressivement la puissance du moteur. Une fois la vitesse retrouvée, tu pourras entamer la montée initiale.

Si l’atterrissage se passe bien, tu auras franchi un cap psychologique important : tu auras prouvé que tu peux voler seul, maîtriser l’appareil, gérer l’environnement et surmonter tes appréhensions.

Une progression constante

Il est également essentiel de comprendre que voler seul, même plusieurs fois, ne fait pas d’un pilote novice un «bon pilote» du jour au lendemain. La maîtrise des situations extrêmes et des compétences avancées viendra avec la pratique, après plusieurs dizaines de vols solo.

Une chose importante à retenir est que le premier lâcher ne signifie pas un lâcher définitif. Tu seras évalué lors de ton deuxième vol solo, sans assistance directe du moniteur. Si tu reçois de l’aide ou si le moniteur intervient lors des vols suivants, ne t’en fais pas, cela fait partie de la progression normale. Si ce deuxième vol se passe bien, tu seras officiellement lâché, sous réserve de conditions météorologiques calmes ou légèrement agitées (vent de face ou vent de travers). En revanche, il est préférable d’éviter les conditions météorologiques très agitées lors de tes
premiers vols solo.

Quant à ta progression, tu pourrais avoir envie d’essayer de nouveaux modèles ou de relever de nouveaux défis. Il est important de comprendre que les appareils utilisés pour l’apprentissage du modélisme sont généralement conçus pour des manœuvres acrobatiques de base. L’acrobatie, en revanche, se distingue du vol normal par la
réalisation de figures spécifiques et d’enchaînements prévus dans un programme établi.

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