EMFU et EASA 24 novembre High Level Conference sur les aéronefs sans pilotes

Cet hiver, nos représentants de la European Model Flying Union (EMFU), à savoir son président Dave Phipps (GBR) et son vice-président Bruno Delor (FRA) n'ont pas chômé. Le 24 novembre, une "High Level Conference" s'est tenue à Helsinki sous les auspices de l'EASA (plus de 500 participants provenant de 40 pays), au cours de laquelle les réactions au projet de règlement européen sur les aéronefs sans pilotes ("unmanned aircraft" ou UAV), le fameux NPA 2017-05 ont été examinées. Plus de 3000 commentaires ont été reçus par l'EASA et leur analyse va demander plus de temps que prévu.
Ce 24 janvier, suite à la publication de la "basic regulation" qui concerne toute l'aviation, on peut observer que les propositions qui furent avancées par Europe Air Sports, notamment au travers de l'EMFU, ont été entendues. Il s'agit avant tout de la reconnaissance de l'aéromodélisme exercé dans le cadre d'organisations reconnues qui ont mis en place des "codes de conduite" pour la pratique en toute sécurité.
En substance, on peut retenir ce qui suit en ce qui nous concerne :
1. les aéromodèles classiques seront repris dans la classe "Open, sous-catégorie A3" où ils devraient bénéficier d'une réglementation simplifiée par rapport aux "drones professionnels"
2. la continuation de la pratique de l'"aéromodélisme classique" sur terrains reconnus, et sous l'encadrement d'organisations reconnues, pourra se poursuivre sans contraintes significatives
3. les appareils devront tous être immatriculés par l'identificateur national de leur pilote

Les associations reconnues devront disposer de procédures approuvées par leur autorité nationale compétente pour le contrôle de l'espace aérien. Elles devont assiter leurs membres dans l'acquisition de la compétence minimale requise pour l'utilisation d'aéronefs non habités. Elles devront pouvoir agir à l'encontre de membres qui enfreindraient les bonnes pratiques et devront éventuellement en avertir leur autorité compétente.

Pour l'AAM, tout ceci ne devrait pas nous poser des problèmes insurmontables puisque nous disposons déjà de terrains reconnus, nous avons un système de qualification des pilotes au travers de nos clubs et des procédures de brevets, nos pilotes et leurs modèles sont identifiables par notre système d'immatriculation, etc. Tout ceci n'est pas encore en place dans nombre d'autres pays européens...

Il est intéressant de remarquer une réelle convergence du projet européen et des règlements que notre DGTA nous prépare. Il ne s'agit pas du fruit du hasard, mais bien des résultats fructueux des contacts assidus qui ont eu lieu courant 2016 et 2017 entre les associations européennes qui gèrent l'aéromodélisme et la pression conjuguée de la FAI (au travers de son vice-président de la CIAM Bruno Delor) et de Europe Air Sports (et son spécialiste aéromodéliste Dave Phipps). Ces deux personnalités respectées se sont retrouvées à la tête de l'EMFU qui a son tour, avec ses plus de 120.000 membres, est arrivée à faire entendre sa voix. Et au niveau belge, la DGTA est à l'écoute de notre mouvement et envisage avec bienveillance la survie de notre activité.

Comment est encore la devise de la Belgique ? "L'Union fait la Force", pardi !