Les centres de calcul sous-marins

Sur le front des systèmes numériques

Les centres de calcul sous-marins

Il y a deux ans, Microsoft a lancé une expérience surprenante, montrant que l’imagination est toujours au pouvoir (depuis son avènement en 1968 ;-) Cette fois, il s’agissait d’installer dans un gros cylindre étanche de 20 mètres de long une batterie de 12 racks informatiques, abritant chacun 864 serveurs. Le tout fut immergé en mer au large de l’Écosse, par 35 mètres de fond ! L’alimentation électrique était basée sur des sources renouvelables locales (vent et soleil), le refroidissement confié simplement à l’eau de mer et les connections avec la terre ferme étaient évidemment assurées par fibre optique. L’atmosphère interne était asséchée et constituée uniquement d’azote. Deux ans plus tard, on a remonté le tout pour évaluation. Les conclusions sont éloquentes : absence quasi totale de corrosion, notamment grâce à une température de fonctionnement quasi constante. Comme aucun humain n’avait approché les appareils, aucune panne d’origine humaine ne fut à déplorer… La fiabilité globale de l’installation était environ huit fois plus élevée que dans un centre de calcul classique établi sur terre… Les quelques pannes purement matérielles ont simplement mené à la mise hors tension des quelques serveurs défaillants.
Lu dans c’t du 26 septembre 2020.